Kokedama
Un kokedama : Kesako ?
Il existe de nombreuses histoires sur la naissance du kokedama, mais Isao Umiji , un homme de 77 ans originaire de Kochi, au Japon, est largement considéré comme la personne qui a mis le kokedama au monde. Dans une brève interview qu’il a donné en 2019, il mentionne qu’il avait également pensé à l’origine à appeler le kokedama « kokemaru » (où »maru »signifie ballon en japonais). Actuellement, il fait encore de nombreux ateliers pour apprendre aux gens à faire des kokedama, et porte le surnom de « koke-jii » (Oncle Koke) !
En japonais koke signifie “mousse” et dama signifie “balle”.
Les kokedama sont apparus au Japon à la fin des années 1980 et y sont depuis populaires. Ils sont issus d’une technique ancestrale: le nerai, une technique dérivée du bonsaï. Elle consiste à prélever de son pot le bonsaï (ou à prélever une association de plantes sauvages) et à poser l’ensemble sur un support plat. Les racines apparentes sont légèrement recouvertes de terre. La nature faisant son oeuvre, ce dôme de terre se couvre lentement de mousse et de diverses plantes qui donnent à la composition une ambiance très naturelle et sauvage. Ces compositions étaient très courantes durant la période Edo au Japon (entre le XVIIe et le XIXe siècle).
La perfection de cette technique a permis de créer le kokedama, qui s’inscrit dans la lignée de ces traditions végétales subtiles et organisées dans leurs compositions. Le kokedama s’en détache cependant et réadapte ces techniques à la lumière d’une modernité minimaliste et épurée.
Créer un kokedama
Pour créer un kokedama, il s’agit de former des sphères de substrat, elles-mêmes recouvertes de mousse, dans lesquelles sont disposées une ou plusieurs plantes`.
Pour réaliser le kokedama traditionnel japonais il faut du ketoh (argile noire recoltée au fond des rizières les plus anciennes), de l’akadama (argile volcanique extraite de vieilles forêts de cryptomérias au Japon, à une profondeur de 3m) et de la fibre de coco. J’ai remplacé le ketoh par une argile noire que je trouve dans des cours d’eau en forêt et l’akadama par de la pouzzolane ou de la perlite. J’y ajoute différents terreaux selon les exigences de la plante.
Au Japon, les kokedama deviennent ces dernières années, beaucoup plus sophistiqués, avec des supports décoratifs ou plus familiers, avec des accessoires pour les faire ressembler à des animaux. La sphaigne remplace alors la mousse et peut être teintée de beige, de rouge ou de bleu. On voit également apparaître des kokedama en demi-sphère inspirés des bonsaïs de très petite taille, appelés keschitsubo, shito ou shobin ( entre 3 et 15 cm de haut).
Entretien
Arrosage de la mousse
Vaporisez la mousse régulièrement (2 fois par semaine au moins) avec de l’eau de pluie ou de source. Si vous utilisez l’eau du robinet, laissez-la décanter une nuit dans un récipient afin que les produits, comme le chlore notamment, s’évaporent.
La mousse restera ainsi verte longtemps, car vous la maintiendrez en vie.
Arrosage de la plante
Des conseils spécifiques au type de plante choisi vous seront donnés.
Certaines plantes ont plus ou moins besoin d’eau.
Exposition
Cela dépend des plantes mais en général les plantes d’intérieur n’aiment pas le soleil direct, les courants d’air et être placées près d’une source de chaleur.
Si vous avez un chauffage au sol, surélevez votre kokedama.
Kokedama en détail
Retrouvez ci-dessous les fiches de quelques exemples de kokedama que je réalise :
Supports
Je travaille en partenariat avec des céramistes, des menuisiers près de chez moi, qui réalisent pour mes kokedama, des supports que je leur dessine ou qu’ils créent selon leur inspiration.
Les céramiques de Toi et Moi, Terre et Bois
Retrouvez leurs réalisations sur la page facebook de Toi et Moi, Terre et Bois
Les céramiques rakù d’Yves Charlier
La mousse
Depuis l’époque féodale sa beauté apaisante et naturelle est devenue un élément essentiel des jardins japonais. Aujourd’hui encore, la mousse évoque élégance et charme et son intérêt est double car elle filtre naturellement les polluants de l’air de manière très efficace et son pouvoir rafraîchissant permet de réduire le recours à la climatisation.
Un mètre carré de mousse planté sur un mur permet une absorption de jusqu’à 22 grammes de particules fines par mètre carré chaque jour, soit l’équivalent de l’action de huit arbres. Autre vertu de ce végétal : son pouvoir rafraichissant, qui permet, en été, de réduire le recours à la climatisation.
D’où mon intérêt pour développer l’installation de panneaux en mousse naturelle et plantes dans les habitations.
La nuit du coeur
Christian Bobin
Quelques ressources sur la mousse :
- Mon livre de référence pour l’identification : Mousses et hépathiques de France
- Un article sur Tela Botanica : Et si l’on allait voir du coté des mousses et autres bryophytes…
- Un podcast de 5 mn d’Alain Baraton sur France Inter : Incroyable mousse
- La mousse dans les jardins japonais : Mousse jardin japonais
- Un tutoriel pour faire un graffiti en mousse : Le street art écologique
- Au Japon : La passion japonaise pour la mousse végétale
- Documentaire : « Sa majesté les mousses »
- DIY : Cultiver soi-même de la mousse
- Initiation à la briologie : Voyage au coeur de la vie secrète des mousses
- Les super pouvoirs de la mousse : les études montrent ses hautes capacités d’absorption des polluants de l’air et de l’eau
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